Matei FARCAS (Master DEIPM, 2023) : l'Europe en horizon, la donnée en héritage

"Ne fermez jamais les portes vous-même, laissez les autres le faire pour vous."

Après avoir obtenu son Master Development Economics and International Project Management (DEIPM) en 2023, Matei FARCAS travaille désormais en tant qu’Assistant de recherche au Conference Board à Bruxelles.

Bonjour Matei, pourriez-vous présenter votre parcours scolaire et professionnel s’il vous plaît ? 

J’ai commencé avec un Baccalauréat STMG, spécialité marketing. Mon bon niveau d’anglais m’a permis d’intégrer une Licence Administration Économique et Sociale Internationale (AEI) à l’UPEC en section Amérique. Cette filière m’a offert une belle ouverture à l’international : j’y ai étudié la politique des pays d’Amérique du Nord et d’Amérique latine et suivi la majorité des cours en anglais. J’ai également effectué deux mobilités Erasmus en Allemagne. Ce parcours assez généraliste m’a ensuite conduit au Master Development Economics and International Project Management à Créteil pour la première année, attiré une nouvelle fois par l’orientation internationale. J’étais encouragé à réaliser un double diplôme à Freiberg en Allemagne, cependant, cela ne s’est pas fait. Le Master m’a permis de me spécialiser en économétrie appliquée, ce qui est devenu le cœur de mon parcours. J’ai poursuivi mon M2 à l’Université Gustave Eiffel qui proposait un programme très appliqué et orienté vers l’évaluation d’impact. 

Durant ma première année de formation, j’ai effectué un stage à l’OCDE en tant qu’Économiste. J’avais des missions très variées telles que l’analyse des données, l’appui à l’étude du marché de la concurrence, de la rédaction, de la production de données d’enquêtes portant sur le marché bancaire tunisien… J’ai ensuite été Analyste quantitatif stagiaire au Ministère des Statistiques du Luxembourg (STATEC) où j’effectuais principalement des tâches de recherche économique, des prévisions macroéconomiques et de l’analyse quantitative sur les prix et échanges internationaux. Puis, j’ai occupé le poste de Consultant à l’OCDE au sein de l’Unité PARIS21. J’y étudiais les statistiques des pays émergents, principalement des pays d’Afrique. J’y ai travaillé sur les données de genre et le développement durable. C’était une mission plus managériale qu’analytique, axée sur la gouvernance des données. 

J’ai ensuite effectué un Blue Book Traineeship (programme officiel de stage rémunéré de 5 mois à la Commission européenne), au sein du Regulatory Scrutiny Board. Mon rôle consistait à analyser les évaluations d’impact, en lien avec les directives d’Ursula VON DER LEYEN et à formuler un avis sur l’implémentation du « One-in-One-Out » créé dans le cadre des « Better regulation guidelines ». 

Aujourd’hui je suis Assistant en recherche économique au Conference Board à Bruxelles.

Revenons sur vos études. Pourquoi avez-vous fait le choix de vous orienter vers le Master DEIPM ?

J’ai trois bonnes raisons essentielles qui m’ont motivé. Dans un premier temps, le fort aspect international avec beaucoup de cours en anglais. Dans un second temps, la spécialisation en économétrie appliquée que je recherchais activement. Enfin, l’ancrage dans l’économie du développement, un domaine qui me passionne.

Quel était le sujet de votre mémoire ?

J’ai travaillé sur les relations entre le taux directeur, le chômage et le rôle médiateur des petites entreprises. J’ai utilisé à la fois des données macroéconomiques et des données de marchés financiers. Ce travail combinait bien mes expériences professionnelles et mes compétences analytiques. 

"Le Master DEIPM m’a donné énormément de bases solides que j’utilise toujours dans mon travail. Le programme est très complet et permet de se spécialiser ensuite selon ses ambitions."

Quel est votre souvenir le plus marquant de votre formation ?

Je dirais un déclic que j’ai eu autour des modèles vectoriels auto-régressifs. Je devais les utiliser pour mon mémoire, mais je ne comprenais pas bien la logique des restrictions. Je suis allé voir Madame BEN SALEM, qui m’a fait un document explicatif et là tout s’est éclairci d’un coup. C’était un moment fort !

Avec le recul, que vous a apporté le Master DEIPM dans votre carrière ou dans votre développement personnel ?

Le Master DEIPM m’a donné énormément de bases solides que j’utilise toujours dans mon travail. Le programme est très complet et permet de se spécialiser ensuite selon ses ambitions. 

Auriez-vous des conseils à donner aux personnes qui souhaiteraient s’orienter vers l'évaluation d'impact ?

Il faut être patient et persévérant. J’ai dû faire dix tentatives avant d’intégrer le programme Blue Book. Mon conseil : ne fermez jamais les portes vous-mêmes, laissez les autres le faire pour vous. Un mois après un refus RH, l’Économiste en charge du projet Tunisie dans la division des concurrences de l’OCDE m’a proposé un entretien. 

"Je me définis aujourd’hui comme Européen, au-delà des identités française ou roumaine."

Quels sont vos projets ou aspirations par la suite ?

J’aimerais vraiment ré-intégrer la Commission européenne. J’aime beaucoup le travail de l’exécutif européen, je suis moins attiré par le législatif (Parlement et Conseil). Je me définis aujourd’hui comme Européen, au-delà des identités française ou roumaine. Je veux continuer à travailler dans des environnements internationaux où l’on parle économétrie, statistiques et faits tant que les données sont produites de manière objective.

Merci Matei ! Auriez-vous un mot de la fin ?

Le marché de l’emploi est difficile pour tout le monde. Ne reculez jamais et surtout n’abandonnez pas au premier refus !