Nicolas TOUATI (Licence Gestion des Entreprises, 2016), entrepreneur dans l’intelligence Blockchain

Nicolas TOUATI, a suivi la Licence Gestion des Entreprises et a été diplômé en 2016. Aujourd'hui, il est Président et co-fondateur d'Intelligence Blockchain, un cabinet d'Intelligence Économique spécialisé dans la blockchain. Il a accepté de nous parler de son parcours étonnant.

Avez-vous poursuivi votre formation ? Quels sont les postes que vous avez occupés depuis votre sortie de Licence ? 

Oui c’est le cas, j'ai fait à l’origine une licence Gestion des entreprises et derrière, j'ai enchaîné par un master proposé sur le Campus de Marne-la-Vallée mais du côté Val d'Europe. C'était le master en Intelligence économique parcours Analyse des Risques et Territoires (ISART). Dans ce cadre-là, j’ai choisi de le faire en alternance. J'ai travaillé au début dans un petit cabinet d’e-marketing et d’e-réputation qui s’appelait IDAOS. Après, j'ai fait ma deuxième année à la Mutuelle Générale où là j'ai rejoint des équipes vraiment intelligence économique. Par la suite, j'ai fait un autre cabinet, une petite entreprise qui travaillait dans la bancassurance, dans ce qu'on appelle la veille. Finalement, ce métier, c'est un peu tout ce qui va être lié à l'information : comment je récupère l'information, comment je la traite, comment je l'analyse et comment je la retranscris. J’ai ainsi ensuite travaillé chez Malakoff Humanis, et désormais, j'ai créé ma propre entreprise depuis janvier.

Pouvez-vous nous en parler ? Que propose votre entreprise ?

Alors, du coup, on est toujours dans cette idée autour de l'information puisque aujourd’hui, c'est un enjeu vraiment primordial pour les entreprises ou même les états. Mais on est plus particulièrement spécialisé dans la crypto-monnaie et la blockchain. Donc, je travaille soit avec des entreprises du milieu, soit avec des entreprises qui aimeraient se développer sur ce marché.

Et concrètement, quelles sont vos différentes missions au quotidien ? Une journée type pour vous ça serait quoi ? 

Nous partons du principe qu’il y a plusieurs moyens d’obtenir de l’information. Il y a ce qu'on appelle l'information humaine, c'est-à-dire celle que l’on récupère lorsqu’on va dans des afterworks, des salons, des congrès, et on échange avec des gens pour obtenir des informations. Ensuite, il y a l'information numérique, celle qu'on va pouvoir trouver sur Internet et les réseaux sociaux. Donc ma journée type, on va dire que je passe ma matinée à faire le tour vraiment des réseaux sociaux et des sites spécialisés. On a des outils en place qui nous permettent, avec des mots-clés, de récupérer de l'information. Après, on va être sur du relationnel vraiment client : les mails, la prospection, etc. Enfin, l'après-midi on va être sur l'analyse de ces données. On va se poser différentes questions comme : Qu'est-ce qui va être intéressant pour mes clients ? Qu'est-ce qui vaut le coup d'être poussé ? Ensuite, on va vraiment mener des enquêtes, des investigations, pour extraire le « jus » qui va permettre à nos clients d'avoir un avantage sur leurs concurrents. Ça, c'est un peu une journée type, mais après parfois, je vais à un salon et j’y passe la journée. Ça peut être des déjeuners avec les clients. Ça dépend aussi des missions qu'on nous donne ponctuellement, mais voilà dans l’ensemble ma journée type. 

Quel est votre meilleur souvenir du Master ?

Évidemment, il y a le côté humain, ce côté où finalement peu importe notre niveau social, peu importe notre culture, il y a un moment on se réunit tous à l'université. Si je devais citer mon meilleur souvenir, c’est à chaque annonce résultat semestriel, ce sentiment de devoir accompli ou de remise en question, c’est ce qui fait progresser et puis quoi qu’il arrive, ça fini souvent en terrasse avec des amis. Mais j’insiste sur le fait que j’ai vraiment adoré que peu importe d'où on vient, on se retrouve tous autour de la table. On a tous cet objectif commun de réussir nos études.

Avec le recul, que vous a apporté le Master pour votre carrière, ou pourquoi pas, pour votre développement personnel ?

Alors déjà on est seul, on est obligé de s'auto-discipliner donc en fait ça nous apprend aussi beaucoup sur nous-même. On développe cette rigueur personnelle, cette nécessité de devoir faire des fiches le soir, etc. Cette ouverture d'esprit, puisqu'on rencontre des gens de partout, on change un peu ses convictions. Donc oui ce côté autodiscipline, ouverture d'esprit et évidemment quand même aujourd’hui j'ai lancé mon entreprise. C'est vrai que les cours de comptabilité, de gestion d'entreprise, de management, ce sont des choses qui me servent au quotidien. Et je ressors aujourd'hui encore des notes que j'ai prises il y a sept ans. Souvent l’Université est décriée, mais les cours sont vraiment qualitatifs avec des intervenants très compétents.

Avez-vous gardé des contacts avec d’autres camarades de promotion ? 

Oui, beaucoup. C'est très important et aujourd'hui je donne des cours notamment à l'Université Gustave Eiffel Campus Marne-La-Vallée. Enfin, je fais des interventions et c'est ce que je dis aux étudiants. Le réseau, c'est absolument primordial mais il faut faire du réseau avec des gens qu'on apprécie. Ça sert à rien de réseauter avec des gens qu'on n'apprécie pas. Mais voilà, si on s'entend très bien, si on a des relations amicales bien sûr. Il faut garder ce réseau-là, c'est très important. On ne s'en rend pas compte, mais ça sert énormément. Donc oui, j'ai gardé des contacts avec beaucoup de personnes.