Le luxe en transition, à l’ère de la RSE et la seconde main
Derrière son image d’exclusivité et de savoir-faire d’exception, le secteur du luxe se transforme en profondeur. Poussé par certaines attentes sociales, sociétales ainsi qu’environnementales, il intègre de plus en plus les principes de la RSE dans ses pratiques. Pendant que certaines Maisons revoient leur façon de produire, un autre phénomène gagne du terrain : la seconde main. Autrefois perçue comme aux antipodes du luxe, elle devient aujourd’hui un levier stratégique.
Contrairement à certaines idées reçues, le luxe n’est pas en retard sur les questions responsables (il joue souvent même un rôle de pionnier). Matières nobles, production en petites séries, circuits maitrisés : autant d’atouts qui facilitent l’intégration de pratiques plus responsables. De nombreuses Maisons s’engagent aujourd’hui sur des sujets de fond : traçabilité des matières premières, réduction de l’empreinte carbone, inclusion sociale…
Par ailleurs, les grands groupes comme LVMH ou encore Kering prennent désormais des engagements concrets en matière de développement durable. Kering s’est fixé des objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2030, tandis que LVMH explore des nouvelles voies en valorisant les textiles dormants via des initiatives comme Nona Source.
En outre, le marché de la seconde main explose : porté par la montée de la consommation responsable et la digitalisation, il séduit une clientèle plus large (car qui dit seconde main dit prix moins onéreux). Dans un contexte d’offre et de demande, les maisons se laissent tenter également.
Vestiaire Collective, The RealReal ou encore Collector Square ont d’ailleurs réussi à formaliser le secteur. Dès lors, beaucoup de marques s’associent à ces plateformes, tandis que d’autres lancent leurs propres services de reprise ou revente. Nous avons l’exemple de Chloé du groupe Richemont et Gucci de Kering qui proposent un service circulaire via Vestiaire Collective.
Ce virage stratégique montre une chose : la seconde main n’est plus vue comme une menace, mais comme une opportunité. Le secteur du luxe d’aujourd’hui cherche à avoir du sens en intégrant le principe de la RSE. Et si, finalement, le vrai luxe, c’était de durer ?
Sources :
- Kering : Rapport de développement durable
Stratégie | Développement durable | Kering
- LVMH : Nona Source
SURPLUS DE TISSUS DES PLUS GRANDES MAISONS DE LUXE – Nona Source
- LVMH : Politique environnementale
- Vestiaire Collective et Gucci
- Chloé et l’économie circulaire
Chloé Official Site France | Luxury Bags, Ready-to-Wear & Women's Accessories
- Institut Français de la Mode
Institut Français de la Mode | Certificat Sustainability IFM x Kering : Jury 2025
- McKinsey & Business of Fashion : The state of Fashion
The State of Fashion 2025: Challenges at every turn | McKinsey
- Digitalisation de la seconde main dans le luxe
Marché des montres de luxe de seconde main et digitalisation de l'économie

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