Samuel ROUQUETTE (Master DEIPM, 2023) : innovation et urbanisme
"Ce Master est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, pour avoir des connaissances solides en économie du développement et en méthodes d’évaluation."
Après une Licence Économie à l'Université Gustave Eiffel, Samuel ROUQUETTE a poursuivi ses études au sein de notre Université avec le Master Development Economics and International Project Management. Suite à l'obtention de son Master en 2023, il a pris le poste de Mobility Consultant chez Bax & Company à Barcelone.
Bonjour Samuel. Pourriez-vous présenter votre parcours scolaire s’il vous plaît ?
J’ai eu mon Baccalauréat Économique et Social (ES) en 2017 avec une spécialité en économie approfondie. Puis, j’ai rejoint une CPGE ENS Cachan (D2) en économie et méthodes quantitatives de gestion, où j’avais cours à la fois à la prépa et à l’Université Gustave Eiffel en Licence Économie et Gestion. Cependant, en L2, j’ai décidé de passer exclusivement à l’Université pour des raisons pratiques.
Pour la L3, j’ai choisi de me spécialiser en économie et ai eu la chance de faire un ERASMUS en Finlande, en Laponie, dans une Université de sciences appliquées. Cela m’a permis de perfectionner mon anglais, de me donner de bonnes bases en management de projets et d’entrer ensuite dans le Master DEIPM en 2021, qui est uniquement enseigné en anglais.
Comment avez-vous connu le Master DEIPM ?
Par chance ! En effet, j’ai postulé à de nombreux Masters en économie mais je n’ai malheureusement pas réussi à les intégrer… Lors de ma soutenance de stage de Licence 3, mes responsables de formation m’ont demandé ce qu’il en était pour la suite de mes études. Je leur ai expliqué ma situation et elles m’ont parlé du Master DEIPM que je ne connaissais pas. Après avoir pris connaissance du programme, j’ai pu voir que le Master était très intéressant, orienté vers l’économie du développement et l’international. J’ai postulé sans hésiter et après un entretien, j’ai été accepté.
J’ai beaucoup aimé ce Master, qui offre en première année une super base introductive en économie internationale, même pour ceux qui n’ont pas de bases en économie. Pour le M2, j’ai choisi le parcours « Impact & Policy Evaluation » car il permettait d’acquérir des compétences techniques très précises et demandées sur le marché du travail. Aussi, j’ai apprécié la diversité et la qualité des enseignements : économie informelle, politiques agricoles, économétrie appliquée, méthodes d’évaluations d’impacts, politiques locales, etc. Les professeurs sont tous, sans exception, des experts sur ces sujets.
Pour mon mémoire de M2, j’ai choisi, avec l’accord de mes professeurs, de dévier légèrement de l’économie du développement tout en gardant l’aspect évaluation d’impact. Mon sujet portait l’interaction entre les mobilités partagées et les transports publics à Paris : j’ai donc dû créer un modèle économétrique, collecter des données ouvertes de transports, des données d’enquêtes géospatiales, etc.
Les méthodes d’évaluation et de recherche académique que l’on acquiert lors du Master DEIPM, et plus particulièrement dans le parcours Impact & Policy Evaluation sont tellement développées et affinées qu’elles sont facilement applicables à d’autres domaines que ceux de l’économie du développement. Ce mémoire – vous allez le voir plus tard – m’a permis de faire le lien entre mes études et mon parcours professionnel. Cela a été supervisé par un collègue professeur, ainsi que Mme Anne FOURNIER, enseignante au Master DEIPM et spécialiste en économie urbaine.
"Nous montons des projets, créons des consortiums d’entreprises, de villes, de centres de recherches, afin de mettre en œuvre des projets collaboratifs financés par l’Union Européenne."
Qu’en est-il de vos expériences professionnelles ? Pourriez-vous nous les détailler ?
A la fin du M1, nous avions le choix entre réaliser un stage ou bien faire un mémoire de recherche. J’ai choisi la première option car je voulais travailler et engranger de l’expérience. J’ai trouvé un stage au sein de l’entreprise dans laquelle je travaille actuellement, Bax, qui est un cabinet de conseil en innovation, à Barcelone. Cela s’est très bien passé, à tel point qu’ils souhaitaient me garder, mais je devais poursuivre mon M2. Dès lors, nous nous sommes mis d’accord pour que je continue à travailler pour eux à distance, sur un contrat d’environ 15 heures par semaine. Cela a nécessité une grande organisation de ma part car il n’est pas simple de concilier les cours et les examens de M2, le mémoire de fin d’études et le travail.
Après les examens d’avril, j’ai pris un rythme temps plein avec Bax jusqu’à l’obtention de mon diplôme en juin. Ensuite, en juillet, j’ai signé chez eux en CDI en tant que Consultant Junior.
Quelle serait une journée type en tant que Consultant chez Bax & Company ?
Chez Bax, nous touchons à divers sujets en lien avec le développement durable, la recherche et l’innovation. Nous montons des projets, créons des consortiums d’entreprises, de villes, de centres de recherches, afin de mettre en œuvre des projets collaboratifs financés par l’Union Européenne.
Je n’ai pas tellement de journée type. Cependant, il y a des tâches récurrentes telles que le fait d’effectuer des recherches sur les projets (desk research), contacter de potentiels clients, les faire participer au sein de projets collaboratifs, réaliser des reportings, être en déplacement en Europe
Ce Master est parfait pour ceux qui veulent comprendre le monde dans lequel on vit et pour connaître les moyens les plus efficaces pour le changer.
Il permet d’avoir de solides fondations en économie, en économétrie et en management de projets internationaux.
Pourriez-vous nous détailler un projet que vous avez récemment mené ?
J’ai évalué l’expérimentation de nouvelles formes de mobilités partagées (trottinettes, vélos…) dans des villes où cela n’avait pas encore été mis en place. J’avais dans ce projet un rôle d’analyste, c’est-à-dire que j’avais la charge de l’ensemble de l’évaluation d’impact du projet, un type d’exercice qui est systématiquement requis pour les projets de recherche et d’innovation.
J’ai alors créé des enquêtes de mobilité, ainsi que plusieurs modèles d’analyse, de manière à ce que les expérimentations soient évaluées en bonne et due forme en incluant une rigueur statistique dès que la quantité de données disponible le permettait : réduction d’émissions, arrêt de l’utilisation de la voiture, meilleure perception des transports actifs, impacts sur les espaces publics, analyse cout-bénéfices, etc. Tout cela a été traduit en valeur monétaire, ce qui a permis aux villes et aux décideurs politiques de mieux orienter leur décision d’investissement pour les années qui ont suivi les expérimentations.
Pourquoi avez-vous fait le choix de vous orienter vers le domaine de l’évaluation d’impact, et plus particulièrement le Master DEIPM ?
Je suis très curieux, je cherche toujours à comprendre mon environnement. Qu’est-ce qui fait que nous nous trouvons dans des situations sous-optimales où les inégalités persistent ? Quelles sont les meilleures méthodes pour évaluer ces situations et quelles politiques sont les plus adéquates pour améliorer la vie des gens ? Ce Master est parfait pour ceux qui veulent comprendre le monde dans lequel on vit et pour connaître les moyens les plus efficaces pour le changer.
Il permet d’avoir de solides fondations en économie, en économétrie et en management de projets internationaux. Chaque année a un objectif précis : la première permet d’être introduit de manière assez générique à un bon nombre de sujets, la deuxième permet de se spécialiser dans un domaine précis. Il y a aussi des cours se focalisant sur les techniques de rédaction et de recherche académique, ce qui permet d’obtenir une certaine rigueur technique, chose qui est utile pour tout type de parcours professionnel, académique ou non.
Aussi, j’ai apprécié le fait d’avoir cours sur deux campus (Université Gustave Eiffel et UPEC), ce qui permet d’avoir deux univers différents. La possibilité de faire un stage par année de Master est un game-changer en termes de gain d’expérience. Cela permet dans certains cas d’éviter d’avoir à faire une année de césure et d’arriver au plus vite sur le marché du travail (même s’il ne faut pas toujours être pressé).
"On a dû s’exercer entre nous et nos notes dépendaient littéralement de notre capacité à négocier tout en étant coopératifs. Je n’ai jamais vu des gens se faire autant la guerre entre eux !"
Quel serait votre souvenir le plus marquant du Master DEIPM ?
En première année de Master, on a eu un cours intitulé « Game Theory & Negociation ». Cela aide grandement à gagner en confiance dès lors qu’il y a quelque chose à négocier et aussi à comprendre les tenants et aboutissants d’une négociation. On a dû s’exercer entre nous et nos notes dépendaient littéralement de notre capacité à négocier tout en étant coopératifs. Je n’ai jamais vu des gens se faire autant la guerre entre eux !
Avec le recul, que vous a apporté le Master DEIPM dans votre carrière ou dans votre développement personnel ?
Il m’a appris à travailler avec des gens de cultures différentes, de tout âge, en équipe et à savoir gérer des deadlines. Plein de matières nous ont appris la rigueur pour écrire un papier mais aussi la manière de collecter, trier les données, faire un modèle… Tout cela m’est très utile aujourd’hui.
Pour finir, auriez-vous des conseils à donner aux personnes qui souhaiteraient s’orienter vers le domaine de l’évaluation d’impact ?
Ce Master est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, pour avoir des connaissances solides en économie du développement et en méthodes d’évaluation. Les matières sont complémentaires, les professeurs sont à l’écoute, les effectifs de classes sont à taille humaine, les infrastructures de l’Université Gustave Eiffel sont neuves et de super qualité, le fait d’avoir le choix entre stage ou mémoire : tout cela fait du Master DEIPM un excellent choix !
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